VISIBLE DU 30 MAI AU 24 JUIN
Ce mois-ci, deux expositions sont à découvrir au Gazette Café !
OMBRES ET LATITUDES
Par Olivier Clertant et Famille au Grand Cœur
Partout dans le monde, les homosexuels sont rejetés, condamnés et ostracisés à cause de leur orientation sexuelle, ce qui les plonge dans un abime de peur et d'incertitude, leur faisant perdre tout espoir en l'avenir. La famille, qui devrait être le premier rempart de l'amour et de l'acceptation, devient leur première source de souffrance. Les amis, qui etaient autrefois des confidents et des soutiens, se détournent également d'eux. Même leur pays d'origine, qui devrait être un lieu de refuge et de protection, devient un lieu de menace et de danger.
Dans cette situation, le départ est souvent inévitable.
L'association Famille au Grand Cœur organise une grande exposition afin de sensibiliser le public aux difficultés rencontrées par les jeunes demandeurs d'asile ou réfugiés LGBT. Réalisée par le photographe Olivier Clertant, elle met en lumière les jeunes accompagnés tout en rappelant l'importance de lutter contre toutes les formes de discrimination et d'exclusion. À travers son objectif, découvrez leurs histoires, leurs parcours et leurs combats pour simplement vivre leur vie, telle qu'ils sont.
La marraine de l'exposition est Eva Darlan, artiste engagée contre l'homophobie.
MYTHES ET ALLÉGORIES
Par Emery Baï
Artiste pluridisciplinaire originaire du Bénin, Emery Baï cherche dans son travail l'émotion comme une nature figée qui exulte. Sa pratique se veut l'expression d'un métissage culturel hymne à la diversité et à l'ouverture.
Quatre ans après sa première exposition au Gazette Café, il propose cette fois-ci des œuvres extraites de quatre séries différentes, exposées en galeries à Paris, Cannes et Lyon. Le nu est abordé comme un langage enfoui en nous, mais aussi un miroir que l’émotion polit et dans lequel chacun peut percevoir un peu de son reflet. Plusieurs maux de notre société sont abordés derrière une approche esthétique léchée et faussement candide, à coups d'anthropomorphisme, de symbolisme et de maniérisme.
Oscillant entre humour et drame, récit personnel et mémoire collective, il parvient à un visuel idyllique afin de nous confronter aux tensions contradictoires, au fossé entre une vision fantasmagorique et l’état réel des choses. Il en résulte des décors oniriques, la plastique des corps est voluptueuse, les ports sont altiers, les regards fiers et l'attitude énigmatique. Un ensemble assurément spirituel et résolument sensuel.
Jusqu'au 24 juin, plongez dans l’univers fascinant de cet artiste qui a su conjuguer son héritage culturel avec une vision contemporaine de l’art.
emerybai.com / @emerybaiatelier
